Mon petit “guide” sur l’effondrement


Petite histoire pour commencer… #

20 septembre 2019, je rentre de la manifestation pour le climat avec mes deux enfants. Encore très touché par ce moment… Titouan sur mes épaules, agrippé, et Arthur qui serre fort ma main. Ils sentent l’émotion du moment, la fébrilité de leur papa. Du bruit, des jeunes qui chantent, beaucoup ont les yeux brillants remplis de larmes de rage, d’énergie, de peur, d’envie… Peu nombreux mais tous conscients de la nécessité de ce cri commun qui s’évanouit déjà dans le ciel. Notre planète se meurt bordel ! Et je savoure ce moment collectif où la bienveillance se lit dans tous les regards. Nous allons souffrir. Beaucoup. Mais ensemble.

Pourquoi, pour qui ? #

J’ai de la chance.

Excellent boulot où je me régale tous les jours dans une super entreprise travaillant dans un domaine inspirant: le médical. Une petite famille heureuse qui vit très confortablement. La santé va bien aussi.

Alors pourquoi ? Pourquoi me suis-je penché sur la “théorie de l’effondrement” ? L’intuition. Une sensation étrange qui m’a poussée dans cette direction.

J’écris maladroitement ces quelques lignes pour ma famille, mes proches, mes amis mais aussi le lecteur de passage. J’écris pour raconter ma petite histoire car je reste — très humblement — persuadé que mon parcours est banal. Que beaucoup de personnes se reconnaîtront dans ces pensées.

Après des mois d’errance, de lectures, je veux maintenant agir. Le but de ces quelques lignes ? Donner un chemin (parmi tant d’autres) pour s’intéresser au sujet de l’effondrement, se documenter et arrêter le déni. Il est très difficile de parler d’un tel sujet avec ceux qui nous sont chers. Les conséquences possibles de notre sur-consommation de la planète dépassent tout simplement l’entendement. Ces explications sur un effondrement possible sont très dures à entendre car elles détruisent l’imaginaire de notre futur qu’on a finement élaboré au cours du temps. Facile donc d’écarter vivement la discussion, de retourner à sa petite vie plan-plan. Facile au début. Car tous les jours, de mauvaises nouvelles tombent. De pire en pire, et la fréquence s’accélère.

Pour tous les papas et les mamans qui “sentent” que quelque chose d’une ampleur effroyable est en train de se passer sous nos yeux. De la panique, la tristesse et la rage, je suis maintenant passé à l’espérance et à l’action. Voici comment.

Prise de conscience #

Été 2018, sur la plage de Gatseau au sud de l’île d’Oléron. Les enfants jouent tranquillement aux tracteurs dans le sable à l’ombre. Rachel lit paisiblement à côté. Étendu sur le tapis d’aiguilles de pin, je me laisse bercer par la douce brise en contemplant les branches des pins et chênes lièges. Mais ma tête mouline et je sens bien que “tout ça” ne durera pas. Que cette plage disparaîtra, de façon certaine. Tout ça n’est pas nouveau. Sauf que, ce que je viens de comprendre, c’est que tout ça disparaîtra de mon vivant. Je vivrai ça avec mes enfants. Les amours de ma vie vont voir ça, vont subir ça, violemment. “Mais non t’es con”, “Arrête de gamberger, tu es la pour profiter”: ma tête ne veut pas de cette évidence. Pas encore.

De votre côté, vous vous doutez comme moi de quelque chose. C’est certain. Les mauvaises nouvelles s’accumulent. TV, radio, Internet. Vous n’y échappez pas et chaque annonce vient impacter votre cœur, vient réveiller une inquiétude. Ça retombe. Puis ça recommence. Souvent, car il “semblerait” que les choses s’accélèrent. Désolé de vous le dire mais vous êtes prêts pour la suite. Ça fait très mal au début. Les nuits deviennent compliquées mais connaître le sujet et repartir des données réelles (cf. le bouquin “Fact fulness” cité ci-après) est terrifiant mais salvateur.

On ouvre les yeux… vraiment ! #

Cet été 2019, un ami m’a conseillé la lecture du livre “Fact fulness” de Hans Rosling (& Co). Le sujet ? Regarder le monde via les faits, les données réelles et apprendre à mettre de côté les biais cognitifs culturels périmés. Intéressant, très intéressant. Sauf que… le “monde” présenté dans ce livre, c’est le monde des humains, c’est à dire l’humanité. Oui, “tout ne va pas bien, mais tout va clairement mieux” … pour les humains. Et ma sensation est un peu mitigée, surtout à la lecture de paragraphes tels que:

"Si on combine les pays à hauts et moyens revenus, on arrive à 91% de l’humanité, dont on peut dire qu’ils sont intégrés dans le marché mondial et ont fait de grands progrès vers des niveaux de vie décents. C’est un événement heureux pour les humanitaires, et un événement crucial pour l’économie mondiale. Il y a là 5 milliards de consommateurs potentiels, désireux d’utiliser du shampoing, des motos, des serviettes hygiéniques et des smartphones. Si vous continuez à penser qu’ils sont pauvres, vous risquez de passer à côté de clients potentiels."

… Oui l’économie, toujours. Certes c’est important, crucial même au vu de la démonstration que j’approuve. Alors oui, d’accord avec ça aussi:

"(…) il y a seulement 20 ans, 29% de la population vivait dans l’extrême pauvreté. Aujourd’hui, ce chiffre est de 9%. Aujourd’hui, presque tout le monde a échappé à l’enfer. La source originelle de toute souffrance humaine est en passe d’être éradiquée. On devrait faire la fête ! Une grande fête ! Et quand je dis “on, je veux dire l’humanité !”"

… bon ben tout roule alors ! … sauf que…

"Au lieu de chercher des gens à incriminer, ce qu’il nous faut, pour sauver la planète des énormes risques engendrés par le changement climatique, c’est un plan réaliste. Nous devons engager nos efforts dans l’invention de technologies nouvelles, qui permettront à 11 milliards de personnes de vivre la vie que tous veulent vivre. La vie que nous vivons maintenant au niveau 4, mais avec des solutions plus intelligentes."

Alors là, je vous avoue que je commence à ne plus adhérer au propos. 11 milliards de personnes équipées de smartphones et de motos ?!?!… La planète est-elle capable de fournir autant ? Nous avons tous entendu parler du jour du dépassement et nous ne sommes “que” 7 milliards dont probablement une moitié seulement possède un smartphone de “Niveau 4”… à 11 milliards plein pot en bagnole, avion, smartphone, clim… euh… est-ce bien sérieux ? Attention, je ne dis pas que ceux qui vivent aux niveaux 1, 2 et 3 n’ont pas le droit de viser le 4 ! Je serais mal placé. Je constate juste les limites de la bio-capacité de la Terre.

Donc “Fact fulness” ? Oui, bien. J’en retiens: il faut baser ses hypothèses e analyses sur les données, prendre du recul et faire très attention à nos biais multiples. Mais sauf que comme le présente Michel Serres dans son livre “Le contrat naturel”, on a confondu monde et humanité. Les humains sans la Terre. Inconcevable et pourtant.

Rentrons maintenant dans les détails. Je vais essayer de condenser cette théorie et de donner des pointeurs (livres, vidéos) pour vous faire votre propre jugement. Parce que les faits sont froids et bruts, c’est à chacun de se forger une opinion sur les données réelles.

La théorie résumée #

Voici quelques faits.

  • Les pays du monde sont maintenant interconnectés au sein d’un système global dans tous les domaines: financier, économique, logistique, politique, etc…
  • Le système financier mondial est extrêmement fragile.
  • Le monde entier repose sur le pétrole. Pas seulement les transports ! Regardez dans votre frigo: emballages plastique partout. Le frigo lui-même est en ensemble complexe de plastiques, métaux qu’il faut extraire avec des machines qui fonctionnent… au pétrole. La jolie table de salon IKEA a été conçue avec des ordinateurs, des machines outil numériques, du bois coupé par une tronçonneuse, etc.. TOUT ce qui vous entoure est consommateur de pétrole.
  • L’extraction du pétrole est de plus en plus chère et nous avons atteint un pic en 2016.
  • Les chaînes logistiques mondiales sont interdépendantes et fonctionnent à flux tendu. La tomate ou la viande que vous avez achetée dans votre super marché a été cueillie quelques jours plus tôt à l’autre bout du monde. Elle aura parcouru des milliers de kilomètres en quelques heures. Paris, par exemple, n’a que 2 à 3 jours de réserves. Rungis doit fonctionner à plein régime pour nourrir plusieurs millions d’habitants.
  • Le prix de l’alimentation est corrélé au prix du pétrole.

Et maintenant, le petit grain de sable…

Imaginons -et ce n’est pas du tout fantaisiste- qu’une secousse financière éclate dans un coin du monde comme au moment de la crise des subprimes. A ce moment-là, rapidement, tout ce qui n’est pas “rentable” n’est plus financé. L’extraction des nouveaux gisements de pétrole étant peu rentable et subventionné… pim ! Le cours s’envole et les économies subissent de grosses secousses. Le prix de l’alimentation grimpe à vitesse grand V et les chaînes d’approvisionnement s’épuisent de façon fulgurante. On va parler clairement: les super marchés sont vides. Je ne vous fais pas un dessin : qui saurait donner à manger à ses enfants sans super marché ? Vous imaginez la suite, le chaos social, les émeutes ? Et bien, les états gèreraient la pénurie de façon autoritaire. A ce scenario, il faut “juste” ajouter quelques petits “détails” contemporains: pollution des terres, océans, chute vertigineuse de la biodiversité, températures caniculaires, sécheresses gravissimes, etc…

Le monde pourrait rentrer dans une des périodes les plus sombres de l’Histoire car à l’effondrement de la civilisation thermo-industrielle, s’ajouterait la pression climatique et le manque de ressources dû à l’effondrement du vivant sur Terre.

Glaçant. Pas certain. Mais probable.

Dur.

Dur à entendre.

Dur à croire.

"Mais non Peio ! L’humanité s’en est toujours sortie ! On fera des progrès grâce à la science, on a la green-tech avec nous ! La conscience collective va tout faire basculer ! On va inventer, innover !"

Oui, certes.

Mais, pour produire ces panneaux solaires, ces éoliennes, ces usines marémotrices, ces voitures électriques, etc… faudra extraire du pétrole, encore plus de pétrole pour les minerais, les usines de montage, etc… donc on va accélérer… dans le mauvais sens et précipiter le phénomène. Le mythe de la “technologie va nous sauver !”. Il fallait agir il y a 50 ans. L’ampleur et l’inertie des phénomènes déclenchés sont incompatibles avec le timing de découverte d’une hypothétique technologie salvatrice qui résoudrait tous nos problèmes.

Et puis, la géo-politique est aussi - par définition - entrelacée. Même si M. Macron le voulait, il ne pourrait rien faire car les verrous systémiques sont trop puissants. Imaginez le nombre de strates administratives planétaires qu’il faudrait faire basculer d’un seul coup pour arriver à nos fins ? On a mis 25 ans à se mettre d’accord sur les actions à mener contre le trou de la couche d’Ozone… alors se décider maintenant pour changer complètement nos habitudes de niveau 4… vous voulez l’entendre ? Je n’y crois pas. Et vous non plus a priori si vous êtes arrivés jusque là. L’ONU et les ONG non plus d’ailleurs: cf. ici et

Allez, assez discuté: à la “Fact fulness”, je vous propose une liste ordonnée de choses à voir, à lire. Pas de fumisteries catastrophistes. Des faits. Des analyses étayées avec des pointeurs sérieux sur des données scientifiques.

A lire / A voir … (si possible dans l’ordre) #

  • ⭐️ ⭐️ Vidéo d’Arthur Keller sur la biocapacité de la Terre: ici
  • ⭐️ Vidéo de vulgarisation sur l’effondrement: ici
  • Mise à jour (02.10.2019) — Vidéo “Le Krach qui vient”: ici
  • ⭐️ Vidéo conférence “Un avenir sans pétrole ?”: [ici]
  • ⭐️ ⭐️ Bouquin: “Comment tout peut s’effondrer — Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes”: ici
  • Vidéo “Effondrement de la civilisation” sur thinkerview: ici
  • Mise à jour (04.10.2019) — Séquence de 5 vidéos “Construire un déclin” de l’association Adrastia: ici
  • Optionnel > Vidéo de Gaël Giraud sur le Tsunami financier: ici
  • Optionnel > Mise à jour (02.10.2019) — Vidéo “Anticiper l’effondrement ?”: ici

Si vous avez fait ce mini-parcours, vous devriez en être là côté moral:

Vous étiez dans le déni ? Ben là, normalement, c’est fini. Vous avez les infos et vous avez peur. Comme moi, vous prenez conscience et vous êtes triste.

Le processus de deuil est enclenché. Si vous êtes réceptif à cette théorie, vous savez désormais que le futur serein de Niveau 4 que vous aviez imaginé ne sera réalisera peut-être pas. Donc du déni, vous passez à la colère. Puis vous tomberez dans la négociation: “Mais non c’est pas possible, y’a quelque chose à faire !” Et là je dis OUI !!!!! … sauf que non, pas du côté des changements en cours (cf. ici) . C’est clairement trop tard pour éviter la cata mais on peut encore jouer sur quelques paramètres.

De courtes nuits à réfléchir. Puis petit à petit, vous passerez à l’action. Pour palier aux problèmes immédiats (“Mais merde, comment on va faire si j’ai plus d’ haricots verts et de jambon d’ York au super-u !”) et pour rester stable psychologiquement (parce qu’au contact de ceux qu’on aime, il est très difficile d’envisager un futur sombre)

La résilience — “vivre avec” #

Une fois qu’on a accepté cette idée que rien ne sera comme avant, (Tout ceci n’est qu’une probabilité mais vous avez une intuition, suivez-là !), il faut vivre avec.

On m’a annoncé à mon adolescence que j’étais atteint d’un kératocône bilatéral (maladie dégénérative des yeux). A 14 ans, ça calme. Un parcours incroyable, accompagné par mes parents, a commencé. Déni, colère, etc… J’ai souffert et depuis, je subis tous les jours de ma vie cette maladie. Quand le ciel est trop lumineux, je peux trébucher dans la rue. Au moment de lire un livre à mes enfants le soir, en fin de journée devant mon écran au boulot, à la lecture d’une carte affichée au mur au resto, à la lecture des panneaux dans le métro, le bus, la lecture d’une proposition de recette sur le paquet de riz pour le repas de ce soir, etc…

Et pourtant, j’ai vécu jusqu’à présent une vie bien remplie faite de bonheurs intenses ! J’ai vécu avec et pas survécu avec. Cette maladie fait partie de moi, elle m’accompagne. J’y trouve même du confort (dans ma bulle) de temps en temps et je la remercie souvent de m’avoir fait, façonné.

Ce qui va arriver ? Je n’en sais rien. Juste une intuition. Selon moi, ce sera dur physiquement, c’est certain. Et ce sera extrêmement dur psychologiquement.

Comme pour une maladie incurable, cet effondrement possible, faudra faire avec. Mon intuition est qu’il pourrait se produire d’ici une dizaine d’année (donc éventuellement avant).

Donc, je vais m’y préparer, avec mes proches.

Préparation “technique” et “physique”:

  • chercher plus d’autonomie (permaculture, récupération d’eau de pluie)
  • travailler mon habitat (exposition, arbres protecteurs, …)
  • améliorer mes compétences: apprendre à jardiner (via formation en ligne permaculture design), à construire, à réparer, etc…
  • donner/financer mensuellement adhérer à des projets & associations inspirant.e.s: WWF, Greenpeace, Adrastia, Action contre la faim et web séries d’activistes pro-climat comme Partager C’est Sympa et La série NEXT
  • changer de fournisseur d’électricité: Enercoop (depuis début 2018)
  • s’abonner à des revues inspirantes: Yggdrasil
  • me réparer: greffe sur l’oeil droit (inscrit sur liste d’attente depuis 2017)

Et, en parallèle, préparation “psychologique”:

  • réduction de mon empreinte environnementale
  • recentrage sur les besoins essentiels à la famille
  • musique (guitare, violon ?), chanson (avec Nina ma sœur, mes petits ?), lectures
  • projets collectifs à Lasseube, le village magnifique où je vis avec Rachel, Arthur et Titouan.

Voici quelques pointeurs pour se remettre sur pieds et avancer.

  • Bouquin “Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement, et pas seulement y survivre” où vous retrouverez le fameux F. Laloux (p.207) auquel je fais référence dans mon article “Du changement dans l’air”. Finalement, toutes ces sensations sont interconnectées !
  • ⭐️ Une baffe d’Arthur Keller (encore lui) dans une conférence TEDx Toulouse: ici
  • ❤️ Mise à jour 15.10.2019, un bouquin absolument fabuleux: “Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce”: ici
  • Une chaîne youtube sur l’Après l’effondrement: ici
  • ⭐️ Mise à jour 10.10.2019, vidéo “Ce qu’on doit gagner”: ici
  • ⭐️ La web série “Next”: ici
  • Un post de David Manise sur la coopération (Merci Sébastien!): ici

Sur le chemin… #

Depuis que j’ai cette intuition, que je l’ai formalisée, analysée et étayée par des chiffres et des lectures, je suis soulagé. Je considère, comme beaucoup, que l’effondrement a déjà commencé.

Maintenant, il faut se préparer. Sans tomber dans le survivalisme, ce qui me plait beaucoup c’est que les points de résilience envisagés par les chercheurs sont collectifs : de l’interaction des personnes d’une communauté bienveillante naîtra la résilience. Le plus important pour moi ? Me préparer psychologiquement à un décrochage. C’est un sujet délicat car très personnel, basé sur son intuition. Je ne peux pas l’imposer à ma famille. J’y vais donc tout doucement mais sûrement. Je suis persuadé que ceux qui auront réduit la voilure et pris conscience de ce qui est en train de se passer, encaisseront mieux les secousses des événements majeurs à venir.

Comme bien décrit par Paul Chefurka ici, j’essaie de progresser à l’extérieur et à l’intérieur…

… “à l’extérieur, je fais” #

J’entame un projet de transition énergétique à Lasseube avec des amis. Que de moments de partage à venir. Construire, ensemble.

Je vais faire des essais de minibigforest aussi, chez moi et à l’école si elle le veut bien.

Je réfléchis à un lieu de vie résilient pour mes proches. En cours…

… “à l’intérieur, je m’apaise” #

J’aime à voir mon regard changer sur les gens. Ils me semblent plus proches, plus semblables. Envie d’aider, de partager, de discuter.

J’apprécie ma conscience vive des moments de bonheur intense que je partage avec ma compagne et mes enfants. Le plus banal des moments est savouré. Il y a quelques mois gravement et de plus en plus légèrement.

Pourquoi ? Parce que j’ai gagné “l’espérance” d’un monde nouveau, respectueux du vivant. Ce monde je veux le construire avec mes enfants, ma compagne, ma famille, mes amis et tous ceux qui souffrent de ce que nous infligeons à la planète. Nous -ceux du niveau 4- devons montrer la voie…

…Maintenant ! #

Pour finir, ça devrait vous plaire :

"Le cosmopolite qui n’a qu’une langue, l’anglais, une connaissance, le calcul, un but, le gain, un idéal, la croissance, un mythe le progrès matériel, s’oppose au citoyen de la Terre-Patrie, qui reconnait l’unité/diversité humaine et la communauté de destin de tous les humains" — Edgar Morin, 21 mars 2019

Quelques références supplémentaires :

  • certaines personnes savent mieux écrire que d’autres. J’aime beaucoup ce post
  • discours de Greta Thunberg à l’ONU en septembre 2019, juste énorme: ici
  • une crise financière imminente ? : ici
  • apéro anti-fragile: ici (avec un témoignage de Pablo Servigne sur sa propre “préparation” et un passage sur “quoi dire aux enfants”)